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Justice sociale : quel rapport avec la foi?


Echos de la prédication du 27 janvier 2019 | Jérémie 22.13-19


À quoi votre entourage voit-il que vous êtes chrétiens ? L'une des réponses que nous devrions pouvoir donner à cette question est la suivante : parce que je me préoccupe des plus faibles et de la justice à leur égard. En effet, ainsi parle Dieu, par la bouche du prophète Jérémie : "Il agissait selon l'équité et la justice, — alors tout allait bien pour lui — il jugeait la cause du pauvre et du déshérité, — alors tout allait bien. C'est par là que quelqu'un montre qu'il me connaît, l'Eternel le déclare" (Jérémie 22.15b-16)


Le "il" de ces versets, c'est le roi Josias. L'un des derniers rois du royaume de Juda qui, à la lecture des livres de la Loi, a entrepris une grande réforme de son royaume corrompu (voir 2 Rois 22-23 et les parallèles en 2 Chroniques 34-35). Un roi qui a agi selon le coeur de Dieu en marchant selon la justice, en faisant droit à tous, pauvres ou riches. Un roi qui aimait l'Eternel.


Mais alors que Jérémie écrit, au tournant des 7e et 6e siècles avant notre ère, c'est l'un des fils de Josias, Yehoyaqim, qui règne. Et lui n'est pas de la même trempe. Profitant de ses prérogatives royales, il ose tout pour s'enrichir et agrandir son palais. "Malheur à l'homme qui bâtit sa maison par l'injustice et qui ajoute des pièces à l'étage en violant l'équité, qui fait travailler son prochain pour rien, sans lui donner ce que vaut son travail" (Jérémie 22.13). C'est en des termes sévères que le prophète s'adresse à ce roi insensible à Dieu.


Et ces termes résonnent encore aujourd'hui à l'encontre de tous ceux qui abusent de leurs prochains, en particulier des plus faibles : "Malheur" ! Il n'y a rien de mal à avoir des biens, de la richesse. Mais bâtir son empire en profitant du travail de personnes qui ne récolteront que des miettes, c'est s'exposer à la malédiction de Dieu. Faire de l'autre un simple moyen de production, c'est perdre tout sens de l'humanité qui nous a été donnée en partage.


Au contraire, le chrétien qui connaît son Seigneur pense et agit autrement. L'Eternel ne fait pas de distinction entre riches et pauvres : tous ont une égale valeur à ses yeux, tous lui sont précieux. Nous qui avons soif de connaître notre Dieu, comment pourrions-nous rester insensibles face à des situations où la dignité de ceux qu'il aime est bafouée? Là où nous avons des moyens d'agir pour le bien de ses créatures, comment resterions-nous inactifs? C'est en nous engageant à sa suite dans ce qui lui tient à coeur que nous connaîtrons véritablement Dieu.


Au regard de tout l'enseignement biblique, veiller à la justice revêt une importance toute particulière pour connaître notre Dieu. Au sein du peuple qu'il se forme en Jésus-Christ, chacun peut trouver une place dans la dignité. Puissions-nous être témoins de cette réalité dans nos Eglises et nos sociétés. Que notre engagement pour le bien de tous pointe vers le Dieu qui a oeuvré pour que tous retrouvent la vie. Foi chrétienne et justice sociale ne peuvent être dissociées.


Le texte et les enregistrements audio et vidéo de nos prédications sont disponibles chaque semaine pour les personnes ayant demandé à recevoir notre lettre d’information.

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