
Échos de la prédication du 28 octobre 2018 – Psaume 22
Vous est-il déjà arrivé de traverser des circonstances tellement difficiles que vous en êtes venus à vous demander si Dieu vous avait oublié ? C'est en tout cas les sentiments qu'ont exprimé plusieurs auteurs bibliques, et notamment David dans le Psaume 22. "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" C'est dans le Psaume 22 que l'on trouve pour la première fois cet appel déchirant qui reviendra sur les lèvres de Jésus lui-même alors qu'il était sur la croix. Pas de raisons donc de nous culpabiliser si nous éprouvons les mêmes sentiments. Mais que faire alors ? On pourrait proposer quatre pistes.
La première serait d'éviter de se tourner vers de fausses consolations. Notre monde est rempli de moyens pour nous faire oublier nos détresses. "Il y a pire que ce que tu vis, arrêtes de te plaindre" entendrons-nous peut-être. Mais nos détresses sont bien réelles, et c'est en Dieu que nous voulons trouver notre consolation. Il ne sert à rien de cacher ou minimiser notre vulnérabilité devant lui. N'est-il pas celui qui est le plus capable d'y faire quelque chose ? N'est-il pas notre Père prêt à nous entendre ?
En deuxième lieu, dans la détresse, examinons-nous devant Dieu. Jésus nous met clairement en garde contre la pensée qui associerait tout problème à un péché particulier (Jean 9.2-3). Il n'en reste pas moins que ce sont parfois nos propres choix qui nous emmènent dans le désert et nous cachent la face de Dieu. Si le malheur nous a arrêtés dans notre course, prenons le temps de nous placer devant Dieu et de nous confronter à sa Parole, et osons nous repentir à nouveau si nous découvrons que nous nous sommes éloignés de lui d'une manière ou d'une autre.
Puis attendons-nous au secours de notre Dieu. C'est la troisième piste. Dieu est celui qui peut nous libérer de nos péchés, de nos folies, et de celles du monde qui nous entoure. Celui qui agit selon le cœur de Dieu est celui qui fait appel à lui. Même au Psaume 22, dans la détresse, au milieu des plaintes, c'est sa confiance en l'Eternel que David exprime. Pourquoi se tourner vers lui autrement ? L'histoire des hommes et des femmes de foi n'est pas exempte de douleurs mais, en Jésus-Christ, nous savons qu'aucun d'entre eux n'a été ou ne sera abandonné. Tous, ils peuvent continuer à crier à lui dans la confiance. Leurs plaintes sont entendues.
C'est avec cette certitude que, malgré nos douleurs, nous pourrons quatrièmement continuer à aller et bénir les autres, même si le ciel reste silencieux. Pour qui connaît Dieu, la douleur n'est pas un appel à se replier sur soi-même. Nous ne savons pas combien de temps dureront nos épreuves, ni la fin que Dieu leur donnera. Mais nous savons qu'il nous appelle à persévérer dans le bien que nous pourrons faire autour de nous. À la mesure de nos forces, ne privons pas les autres du bien que nous pourrions leur faire sous prétexte du mal que nous éprouvons.
"Tu m'as répondu". Après plus de 20 versets de complainte, le psalmiste en vient à cette affirmation victorieuse. A-t-il vu sa délivrance, ou est-ce sa manière de dire la confiance qu'il a d'être entendu par son Dieu? Nous ne le savons pas. Mais au "Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" de Jésus, Dieu a assurément répondu en le ramenant d'entre les morts. Celui qui a fait de nous aussi ses enfants saura nous répondre en son temps !
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