
Echos de la prédication du 7 avril 2019 | Galates 5.24-6.5 ; Philippiens 2.5-11 |
Au nombre des maladies dont nous avons besoin de "soigner le coeur blessé", l'orgueil tient également une place importante. Il fait partie des grandes tentations de la vie humaine : n'est-ce pas en ayant la prétention de devenir des dieux qu'Adam et Eve ont choisi de goûter au fruit défendu ? (Genèse 3.1-7)
L'apôtre Paul nous prévient : "Si quelqu'un s'imagine être une personne d'exception - alors qu'en fait il n'est rien - il s'abuse lui-même. Que chacun examine son propre comportement. S'il y découvre quelque aspect louable, alors il pourra en éprouver de la fierté par rapport à lui-même et non par comparaison avec les autres, car chacun aura à répondre pour lui-même de ses propres actions" (Galates 6.3-5). Nous avons certes reçu de belles choses, des capacités, mais à quoi bon nous complaire dans un sentiment de supériorité à l'égard d'autrui ? Cela n'a pas grand sens aux yeux du chrétien. De toute manière, "qu'as-tu que tu n'aies pas reçu ?" (1 Corinthiens 4.7)
L'orgueil est aveugle à ces réalités. Il se croit entièrement suffisant, se complaît dans sa propre sagesse. Mais derrière cette suffisance se cache une extrême fragilité : toute compétence ou réussite d'un autre se transforme en menace pour sa suprématie, et suscite l'inquiétude, la jalousie, la haine. Notre capacité à nous réjouir sincèrement du succès des autres peut ainsi être une mesure intéressante de l'orgueil de notre coeur. Notre recherche sincère de leur bien, plutôt que leur utilisation pour nos propres fins prétentieuses, est aussi un signe que cette maladie n'a pas entièrement prise sur nous.
Restons vigilants. L'orgueil peut à tout moment s'insinuer avec subtilité en nous. Pour nous en prémunir, nous avons absolument besoin de garder les yeux fixés sur Christ et de nous laisser conduire par l'Esprit : "Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié l'homme livré à lui-même avec ses passions et ses désirs. Puisque l'Esprit est la source de notre vie, laissons-le aussi diriger notre conduite. Ne soyons pas vaniteux et évitons de nous provoquer les uns les autres et de nous jalouser mutuellement" (Galates 5.24-26).
Lorsque nous regardons à Christ, le Dieu vivant qui s'est abaissé jusqu'à nous, jusqu'à subir la mort sur la Croix pour que nous puissions vivre (Philippiens 2.5-11), notre coeur ne peut que s'humilier. Nous n'avions rien mérité de plus qu'un autre, mais tout nous a été ainsi donné. Et Christ est aussi mort pour cet autre que je suis peut-être tenté de prendre de haut. Comment pourrais-je mépriser ou utiliser à mes propres fins celui pour qui mon Sauveur a donné sa vie?
Laisser son coeur disponible à l'orgueil, c'est assurer son propre malheur, l'agitation permanente de son coeur. Au contraire, dans l'humilité se trouve la promesse de la vie, l'ouverture à l'oeuvre de Dieu pour moi et mes semblables. Dieu est Dieu, et c'est lui qui est aux commandes. Mon coeur peut rester paisible en lui.
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