
Echos de la prédication du 10 mars 2019 | 2 Timothée 3.1-5 ; Psaume 63 |
Nos coeurs peuvent souffrir de la faim et de la soif... Nos difficultés, nos inquiétudes, notre fragilité, un monde sans la paix à laquelle nous aspirons... Toutes ces choses nous laissent par moments face à un vide que nous peinons à combler. Comment "soigner le coeur blessé", affligé par ce vide?
Le plaisir est l'une des méthodes employées pour masquer ce vide : nourriture, relations, voyages, sexualité, divertissements en tous genres... Certains pratiquent assidûment ces choses, courant de l'une à l'autre, pour oublier la vanité qui les poursuit, la mort qui les menace. Et les avertissements de l'apôtre Paul à l'encontre de ceux qui, dans l'Eglise, se font "amis du plaisir plutôt que de Dieu" (2 Timothée 3.1-5), montrent bien comment les chrétiens sont eux aussi tentés de laisser les plaisirs dominer le sens de leur vie.
Pourtant, toutes ces choses sont ephémères et peuvent disparaître en un instant. Assurément, la foi chrétienne ne s'oppose pas au plaisir. Celui-ci est une invention de Dieu lui-même, et pas du Diable. Mais rechercher le plaisir indépendamment de Dieu ne peut que mener à notre confusion, parce que le plaisir n'est pas à même de combler réellement nos coeurs. Poursuivre cette voie, c'est se condamner à l'excès puis à la déception. Nous avons besoin que notre vie soit fondée sur un roc plus solide.
C'est ce qu'a expérimenté le roi David alors qu'il se retrouve à nouveau dans le désert tandis que son fils Absalom a pris le pouvoir et cherche à l'éliminer (voir le récit dans 2 Samuel 13-19). Privé de son trône, privé du confort de la cour, privé du soutien de certains de ses proches, David expérimente une nouvelle fois l'instabilité des fondements que l'on trouve en ce monde, et il a faim et soif.
Mais le psaume 63, probablement écrit à cette occasion, nous montre que cette soif n'est pas premièrement orientée vers tout ce que David a perdu. Sa soif s'oriente vers Dieu. C'est à Dieu qu'il s'adresse dans sa détresse. C'est de Dieu qu'il espère le secours. C'est dans l'amour de Dieu qu'il trouve son fondement : "Ton amour vaut bien mieux que la vie" (v. 4). C'est Dieu qu'il veut continuer à louer. C'est à Dieu qu'il veut encore obéir.
Et nous, comment nous comportons-nous lorsque nous sommes soudain privés de ce qui faisait notre plaisir? Avons-nous en Dieu un fondement suffisant pour endurer cette frustration, ou ce plaisir est-il si important pour nous que nous ne pouvons supporter sa disparition?
Ce qu'il nous faut rechercher premièrement pour la paix de nos coeurs, c'est la face de Dieu, ce Dieu qui nous assure de son amour, de son pardon, ce Dieu qui seul subsistera toujours. Ce Dieu qui nous donne aussi notre part des divers plaisirs de la vie. Il est le seul à pouvoir, par son amour, combler nos coeurs assoiffés.
C'est en persévérant dans l'assurance de ces choses que nous pourrons dire comme Jésus avant nous : "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son oeuvre" (Jean 4.34). En suivant cette voie, nos coeurs seront véritablement rassasiés.
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